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leurs leurs des désordres qu’elle pouvait causer dans les familles et les décisions de la justice ; convaincu en outre qu’elle n’est qu’un instrument dont le démon se sert pour tromper les hommes, s’efforça par tous les moyens d’en abolir à toujours l’usage ; aussi est-ce à ce point de vue qu’il faut se placer pour juger l’Histoire critique des superstitions, dont l’objet principal concerne la baguette divinatoire.

N’ayant point à examiner ce livre dans ses détails, ni à discuter si le mouvement de la baguette doit être attribué à un esprit étranger à l’homme, j’en extrairai ce que je crois propre à appuyer la thèse que je développerai dans la quatrième partie.

123.Il me suffit, pour donner une idée de l’ouvrage, d’indiquer l’objet des trois parties qui le composent.

La première est consacrée à l’histoire des faits, de l’origine et des progrès de la baguette.

La seconde l’est à la cause qui peut faire tourner la baguette, et aux règles nécessaires pour discerner les effets naturels d’avec ceux qui ne le sont pas.

La troisième partie traite de la disposition assez commune qui porte les hommes à ne pas condamner ce qui ne paraît pas extérieurement nuisible, et qui engage plusieurs savants à autoriser des pratiques superstitieuses qui doivent être interdites aux chrétiens.

124.Le père Lebrun rapporte un grand nombre de cas où la baguette a fait défaut. J’en choisirai quelques-uns, pour les ajouter à ceux que M. le Prince