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qui lui fut présenté, et dans lequel il n’y avait que quelques morceaux d’étoffes qui avaient servi à une carmélite de Beaune, morte en odeur de grande piété.

D’après ce qu’elle venait d’apprendre sur l’influence de l’intention, elle fit de nouvelles épreuves sur les reliquaires et sur quelques pièces de métal ; la baguette tournait ou restait immobile selon qu’elle en avait le désir.

Enfin M. l’abbé de Lescot et le père supérieur de l’Oratoire, Cavard, l’ayant prêchée, elle renonça de bon cœur au démon et à la baguette. Elle la tint pourtant une fois encore sur des métaux, et vit sans s’émouvoir, qu’elle ne lui tournait plus.

La sœur de Mlle  Martin et sa mère, affligées de ce qu’elle ne pouvait plus se servir de la baguette, lui redonnèrent l’envie d’en faire usage, et avec le désir revint, dit-on, la puissance perdue.

107.Le père Lebrun cite encore le prieur Barde, M. du Pernan, chanoine de Saint-Chef, et surtout M. Expié, qui, après avoir prié Dieu de faire cesser le mouvement de la baguette en leurs mains, si ce mouvement n’était pas naturel, ne la firent plus tourner. M. Expié, après J. Aymar, passait pour l’homme qui avait le plus de puissance sur elle.


§ XVII. — Lettre de M. de Malbosquet à M. de V. L. N. O. D., sur le Traité de la physique occulte (écrite de Grenoble, à la date du 10 de mai 1693).

108.C’est une critique judicieuse de la Physique