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chaise grossière où est assis Marat, retombe jusqu'à terre une longue écharpe aux couleurs nationales. Sur une tablette dans la pénombre, on devine quelques livres et une tête anatomique. Un jour équivoque comme celui d'un soupirail, éclaire en passant une faible partie du sujet principal et fait ressortir l'obscurité du lieu sinistre qui sert d'asile à l'ami du peuple.

Cette composition rappelle la retraite forcée que le décret d'accusation, lancé par les Girondins contre Marat, le 14 avril 1793, lui fit prendre jusqu'à la veille de son jugement au tribunal révolutionnaire, le "Ih avril de la même année.

ARRESTATION DK CHARLOTTE CORDAY. Peint par A. Scheffer. — Depuis longtemps propriété du Musée du Luxembourg.

Due copie très-fidèle a été exposée chez un mar- chand de tabkaux à Paris.

Cette œuvre est assez connue par ses reproductions dans tous les genres, pour nous dispenser de toute des- cription; nous (lirons seulement que l'héroïne, et les types accessoires appartiennent plutôt à 1830 qu'à 1793. En somme, c'est une œuvre dont on a surfait le mérite.

CHARLOTTE CORDAY. Peintpar Paul Baudry, exposé au Salon de 1861.

Au bouleversement qui règne dans cette scène, entre l'assassin et la victime il y a certainement plus qu'un drame, plus qu'une tragédie, c'est un effet de tremble- ment de terre, un vrai cataclysme. Marat surpris au bain, un couteau profondément enfoncé dans la poi- trine, va disparaître dans sa baignoire avec la tablette et tout ce qu'elle supporte, ensevelis comme dans un