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PEINTURES. 353

Autre copie conforme du tableau de David, mais dont les tons sont moins vrais.

Ce tableau appartient à M*"' la baronne Jeanin, de la famille de David.

Pour le tableau de David et les copies de Langlois et Serangeli, voir Notice sur le Marat de Louis David, par son petit-fils L.-J. David. Novembre 1807. — Et la Lettre du bibliographe de Marat, sur ce sujet.

LE TRIOMPHE DE MARAT. Peint par Louis Boilly.

Cette scène du 2& avril est unique dans le genre, et pour ainsi dire inconnue du public. Duplessi-Bertaux dans ses eaux-fortes. Prieur dans un petit dessin très- médiocre, n'ont produit que peu d'impression ; aussi leurs productions sont-elles noyées dans cinq ou six autres modernes où le grotesque et le monstrueux se disputent la palme. Louis Boilly, au contraire, est resté grave, pittoresque, vrai dans les types et les costumes. On admire dans son œuvre ce qu'on trouve avec tant de bonheur dans les productions de Debucourt, et cepen- dant L. Boilly n'a pu dire comme David : « Je l'ai peint du cœur. » On sent en eiïet que l'artiste n'était point sympathique à son héros qu'il relègue au troisième plan ; aussi ce grand événement historique que les documents représentent comme si plein de l'enthousiasme révolu- tionnaire, manque-t-il sous son pinceau de cette ani- mation, de cette eflervescence patriotique inhérente au sujet.

Sans blesser la vérité historique, pouvait-il en être autrement lors du 24 avril 1793, à la sortie du Tribunal révolutionnaire, ouvrant sur la grande salle des Pas- perdus, au Palais de Justice si envahi lui-même, qu'il

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