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SUR MA RAT. t71

On retrouve, pages 10 à 13 : Épitre à mon collègue et bon ami Marat,

A propos de cette brochure, qui n'est que le récit parodié de l'entrevue de Marat avec Dumouriez chez Talma, nous croyons devoir parler d'une lettre inédite de M"" Julie Candeille; lettre apociyphe, "bien digne de figurer auprès de celle de Marat à Gusman.

M. Alphonse Esquiros, page 101, tome II de son roman Charlotte Corday^ s'exprime ainsi : « Nous avons entre les mains une lettre inédite de M"® Julie Can- deille, qui prétend tenir de la gouvernante même de Marat quelques détails curieux ; celle-ci, par prudence, et, selon la lettre, par jalousie, venait de temps en temps écouter à la porte. Marat aurait, suivant ce récit, dans un mouvement d'abandon et de familiarité, touché le bras de Charlotte Corday. A ce geste imprudent, que cette jeune fille prit pour une insulte de la part de son ennemi mortel, le visage de Charlotte indignée se cou- vrit d'une vive rougeur, et sa main, qui fouillait depuis quelques instants sous son fichu, en tira un couteau dont elle enfonça la lame très-avant dans le corps de Marat. m

Pour démontrer l'inanité de ces insinuations, il suffit de rappeler que jamais Charlotte Corday, si inté- ressée à parler, n'a évoqué l'ombre d'un reproche de cette nature contre l'ami du peuple. Toutefois Paul Baudry, dans son tableau, Lamartine, dans son histoire, et M'"* Roland, dans ses Mémoires, se sont inspirés de cette fantaisie réactionnaire.

RÉPONSE AU No 69 DE MARAT, soi-disant l'ami du peuple. Par les citoyens soldats des bataillons natio- naux casernes à Paris.