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i\0 CONTREFAÇONS

gnation : « Ce projet ne saurait réussir comme entreprise particulière, écrit-il dans son n® 233 du 27 septembre 1790, et les entrepreneurs, sûrs d'être arrêtés, ne se détermineraient jamais à hasarder aucun fond; elle ne pourrait donc avoir lieu qu'au- tant qu'ils seraient non-seulement à couvert de tous les déboursés, mais indemnisés de leurs soins. Dans ce cas, l'entreprise ne peut être faite que par les ennemis de la liberté, et elle ne peut avoir pour but que de faire passer de faux écrits sous le nom de l'Ami du peuple, pour décrier sa plume et détruire de la sorte tout le bien qu'elle peut faire encore. »

Les contrefacteurs durent tous, après quelques numéros, renoncer à leur entreprise; mais les faussaires, les fabricateurs de faux Amis du peuple, protégés par le général de la garde parisienne, le maire, le ministre, les royalistes de l'Assemblée nationale, continuèrent longtemps encore cette lutte impie contre l'Ami du peuple.

En général, les collections sont peu riches en séries complètes de contrefaçons; aussi ne donnerons- nous de minutieux détails bibliographiques que des spécimens que nous possédons ou qui ont passé sous nos yeux, nous bornant, pour le surplus, èi indiquer la source de nos informations.