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DU JOURNAL DE MARAT. 209

mienne. Me reposant sur lui du soin accablant de veiller aux intérêts de la nation, il m'aurait permis de chercher enfin le repos dont je suis privé depuis longtemps; mais sa plume est trop stérile pour pro- duire quelque impression et avancer les alTaires publiques. Quels que soient les motifs qui l'ont engagé à faire gémir la presse, je le prie de per- mettre que mon journal continue à jouir paisiblement d'un titre dont il est en possession, et de ne pas trouver mauvais que j'y attache quelque marque distinctive qui prévienne la surprise des acheteurs. »

A peu près dans le même temps, M. Sainthi, rédacteur du Courrier de Parts ^ qui avait envoyé sa feuille aux abonnés de rAmi du peuple, en attendant ie retour de Marat, ne rougissait pas de la proposer auxdits abonnés, comme la suite de l' Ami du peuple. Marat se vit donc obligé d'informer le public qu'il n'avait aucune relation avec le sieur Sainthi {Ami du peuple, n? lxxi, du 19 décembre 1789).

Jusqu'alors les faux numéros ne s'étaient point encore produits, et Marat, comme on en peut juger, prenait les choses avec assez de calme; mais en septembre 1790, quand on vint lui donner avis qu'une société d'escrocs se disposait à mettre sous presse la collection du journal I'âmi du peuple, cette friponnerie^ faite pour ainsi dire sous les yeux de l'auteur, qui avait lutté avec tant de difTicuIté pendant plus de huit mois contre les indignes fabri- cateurs de faïuv Amis du peuple^ ralluma son indi-

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