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DU JOURNAL DE MARAT. 465

atrocités qu'on voudrait me faire dire, et aux calom- nies qu'on y débite dans une Lettre prétendue, adres- sée à VAmi du peuple, contre quelques individus qui n'y sont indiqué:^ que par la lettre initiale de leurs noms.

« Le plat auteur de cette infamie, en rapportant quelqu'unes de mes opinions sur la corruption qui agissait si puissamment sur la majorité du corps législatif, lorsque, raisonnant dans cette hypothèse, j'appelai sur leurs têtes coupables les vengeances nationales, ajoute, page 3 : — « Que j'ai démontré la nécessité de les punir exemplairement, et qu'il est intéressant au peuple de les massacrer... » — Et dans quelles circonstances cet infâme ose-t-il me faire tenir ce langage! Dans un moment où un décret d'accusation vient d'être porté contre moi... Je n'ajouterai aucune réflexion; le lecteur sentira toute la profondeur d'une telle scélératesse !

tt On m'apprend à l'instant, ajoute Marat, que le rédacteur de cet écrit est un nommé Bardin, ancien écrivain du palais, et un malheureux ivrogne que la misère poignarde. »

C'est aussi dans ce même Ami du peuple, par Marat, n* 650, du lundi 14 mai 1792, qu'est rapporté le fait d'un individu, porteur de la livrée du roi, ven- dant de faux Amis du peuple, à l'entrée de l'Assem- blée nationale, le 3 mai 1792.

Après ce long mais indispensable réquisitoire contre les faux numéros, il nous reste à produire les