Page:Chevremont - Marat, index du bibliophile et de l’amateur de peintures, gravures, etc., 1876.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

460 FAUX NUMÉROS

Enfin, le 17 mai 1791, on lit encore dans VAmi du peuple^ par Marat, « que les sieurs Desclaibes, Condorcet, Pastoret et compagnie, font plusieurs faux Amis du peuple, où ils ne rougissent pas de mettre mon nom et celui de la veuve Meunier, chez qui ma feuille se débite ».

Il est donc bien évident qu'à Tépoque de mai 1791, il se publiait encore de faux Amis du peuple sous le nom de Marat, quoiqu'il n'en existe aucune trace à la Bibliothèque nationale ; comme il est non moins évident que tous ces faussaires, en prenant pour indication : de l'imprimerie Marat, sau- vegardaient contre les poursuites ultérieures de l'ami du peuple ceux qui, clandestinement, imprimaient de faux numéros, dont la municipalité de Paris favori- sait la distribution à l'aide de ses colporteurs médail- lés, ou travestis en laquais du roi.

Ici revient, par l'ordre chronologique, la grosse question des faux Amis du peuple, publiés sous le nom de Marat, du 27 juillet au 8 août 1791, sur lesquels, le premier, nous avons appelé l'attention des bibliophiles.

Quoique cette question soit largement étudiée dans notre Revue bibliographique du Journal de Marat, il nous reste à établir, sous le rapport des faux numéros, certains détails qui ne pouvaient trouver place ailleurs.

Comme point de départ, nous rappelons donc ici qu'on doit conisdérer comme faux les numéros :