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DU JOURNAL DE MARAT. 459

fide, faiseur de faux décrets; ce n'était pas assez d*avoir fait publier chaque jour différents écrits pour détruire l'influence de rAmi du peuple sur l'opinion publique, il usurpe encore mon nom pour faire cir- culer mille fausses maximes dans le public, propager les doctrines les plus funestes, et aveugler le peuple, en attendant qu'il le fasse égorger.

« Je somme les colporteurs patriotes de ne débi- ter que les Amis du peuple qu'ils prendront eux- mêmes chez la veuve Meunier ; de faire main basse sur tous ceux qui se débitent rue de la Verrerie.

« Je préviens les lecteurs amis de la liberté qu'ils distingueront ma feuille des faux Amis du peuple publiés sous mon nom, par cela seul que les auteurs de ces faux Amis sont des endormeurs qui prêchent toujours la paix^ la tolérance des prêtres factieux, la patience aux outrages des fonctionnaires publics, la soumission aux lois bonnes ou mauvaises, l'obéis- sance aveugle des soldats à leurs officiers; des endormeurs qui ont grand soin de taire les prévarica- tions et les conspirations des mandataires du peuple, de l'Assemblée nationale, de la municipalité, du département, de l'état-major, et surtout du général (Lafayette) , sur lesquels je crie sans cesse haro en sonnant le tocsin ; des endormeurs qui ne clabaudent que contre les Jacobins, les Sociétés fraternelles, le Club des Cordeliers dont je ne dis jamais rien, si ce n'est pour leur reprocher leur inaction et leur lâcheté. »