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DU JOURNAL DE MARAT. 157

pas, Durosoi, Royou, Languedoc dit Estîenne, Dusaulchoix, Cadet, Dussaulx, Manville, Beaulieu, Grandmaison, contre r Ami du peuple. Que nedirais-je pas, si je voulais rapporter ici les brochures dont ils ont inondé la capitale et les provinces pour détruire rinrjpression salulaire de ces écrits? N'a-t-on pas vu paraître à la fois cinq faux Amis du peuple, l'un par Desclaibes, Tautre par Estienne, et tous deux impri- més par le nommé Courret dit de Villeneuve, ban-

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queroutier frauduleux d'Orléans, réfugié à Paris, payé par Bailly et Moitié (Lafayette) pour la publi- cation de ces ordures; nageant aujourd'hui dans la plus scandaleuse opulence et narguant ses créanciers. Ce coquin, qui a mérité mille fois que le peuple Tas- somme, est logé n'* 2 rue Christine,

« Le moment est enfin venu de détruire l'engeance infernale des barbouilleurs aux gages des ennemis de la Révolution. Citoyens honnêtes, comprenez donc une fois dans la vie que la liberté n'est faite que pour les hommes qui n'en abusent pas, et qu'il ne doit pas être plus permis aux écrivains de l'aristo- cratie et du despotisme de répandre leurs maximes pestiférées, qu'à un scélérat de débiter des poisons, ou h un brigand d'attendre les passants au coin d'un bois. Laissez-les réclamer la liberté de la presse, dont ils voudraient se servir pour perdre la patrie ; sourds à leurs clameurs, faites main basse sur leurs écrits, formez-en des feux de joie dans les carrefours. Commencez par ceux des mouchards Estienne et