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JEAN-PAUL MARAT.

entre l’auberge du Lion-d’Or et le bureau de la Préfecture. C’est là que naquit son fils aîné, qui devint plus tard le conventionnel Marat.

On lit dans le registre des baptêmes de la paroisse de Boudry, tenu alors par Jean-Jacques Sandoz, pasteur dudit lieu :

« Jean-Paul Mara, Jils de Monsieur Jean-Paul Mara, prosélyte de Cagliari en S ar daigne, et de Madame Louise Cabrol, de Genève, est né le 24 may, et a été batisé le 8 juin 1743 ; n’ayant point de parrain et ayant pour marraine Madame Cabrol, gratid’mère de l’enfant. »

Son frère puîné, Henri Mara, né en 1745, fit en Russie une carrière assez brillante, sous le nom de Monsieur de Boudry ; il y fut professeur dans une école militaire impériale, avec grade de colonel.

L’aînée des sœurs, Marie, naquit aussi à Boudry, en 1746.

Une autre sœur, Albertine, dont la mémoire s’identifie avec celle de Marat, serait, selon l’état civil dont il va être parlé, née à Genève en 1758, mais plus probablement à Boudry, où est né aussi le cinquième et dernier enfant. Aussitôt après la mort de l’Ami du peuple et cédant aux pressantes sollicitations de Simonne Evrard, veuve Marat, qu’elle ne quitta plus, Albertine vint se fixer à Paris, où elle mourut célibataire le 29 octobre 1841, ainsi qu’il résulte de l’état civil extrait des registres des actes de décès du neuvième arrondissement de Paris, à cette époque.

Le dernier enfant, nommé Jean-Pierre, naquit à Boudry le 23 janvier 1767, issu en légitime mariage de Jean Mara, reçu habitant de Genève le 10 mars 1741, et de Louise Cabrol, devint habile fabricant d’aiguilles