JEAN-PAUL MARAT
L’Ami du Peuple
es Mara, car telle est la véritable orthographe de
ce nom, que l’Ami du peuple et une sœur, dont
il sera parlé ci-après, ont francisé en y ajoutant un t,
étaient d’origine espagnole et vinrent s’établir à Cagliari
en Sardaigne, on ne sait à quelle époque. L’un d’eux,
le docteur Jean Mara, appelé par erreur Jean-Paul
dans un acte que nous produirons tout à l’heure, ayant
abjuré le catholicisme, fut obligé de se retirer à Genève,
où il exerça la médecine ; il y fut reçu habitant le
10 mars 1741, et épousa une genevoise, M 110 Cabrol.
Mais il ne séjourna pas longtemps à Genève, et vint
s’établir à Boudry, dans le comté de Neufchâtel ; il y
habitait au bas de la ville une maison modeste, d’antique
apparence, que l’on voit encore aujourd’hui [1]
- ↑ 5 août 1856, date où M. Félix Bovet, bibliothécaire à Neufchâtel, publia dans Le Quérard cette intéressante notice, que nous reproduisons par extraits, en faisant disparaître les petites amertumes de la passion politique, et en y ajoutant quelques faits complémentaires.