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acide. Elle est au contraire alcaline si les calculs sont phosphatiques.

Dans la cystite, l’urine est pâle, d’une odeur vineuse et ammoniacale et par conséquent alcaline. Sa transparence est troublée par une couche de mucus. Elle est plus visqueuse ; cela est dû à la réaction du sous-carbonate d’ammoniaque sur le mucus ou sur le pus. Il en résulte une espèce de savon qui donne à l’urine ce nouveau caractère. Sa transparence est encore troublée par les précipités qui constituent les sédiments des urines alcalines, c’est-à-dire : phosphate de chaux, sous-carbonate de chaux et de magnésie, phosphate ammoniaco-magnésien. Dans cette maladie l’urée se trouve notablement diminuée.

Dans la rétention d’urine, l’alcalinité, la présence d’une certaine quantité de mucus et de pus sont des caractères distinctifs.

Enfin, dans la néphrite chronique, le cancer des reins, l’ulcération du bassinet rénal, l’existence d’échinocoques dans la texture rénale, l’urine prend une teinte rouge, due à la présence de caillots sanguins, et de plus elle est chargée de mucosités purulentes.


DU LAIT


La composition chimique du lait n’est guère bien connue que depuis le XIXe siècle. Les auteurs anciens ne