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DU CAFÉ ET DE SES FALSIFICATIONS.

Un autre procédé consiste à mettre le café dans une cafetière à filtre, à le presser, à verser une très petite quantité d’eau froide, puis au bout de quelques minutes à verser l’eau bouillante. (Chevallier fils.)

On obtient avec le café diverses préparations.

Nous avons souvent préparé un sirop de café qui, en voyage, a été utilisé avec avantage et par nous-même, et par des voyageurs qui étaient assurés d’avoir un produit pur, et qui ne contenait rien autre chose que du café.

On prépare une liqueur excellente en prenant les substances suivantes et les mêlant :

Un demi-litre d’une infusion de café bien préparée ;

Un demi-litre d’alcool de bon goût à 33 degrés ;

Un demi-titre de sirop de sucre bien cuit[1].

On mêle, on filtre et on conserve pour l’usage.

Cette liqueur de café est colorée, mais on peut en préparer une qui est incolore en faisant usage de l’eau distillée de café moka, du sirop de sucre et d’alcool ; pour que cette liqueur soit plus agréable, on fractionne les produits obtenus par la distillation.


DES SUCCÉDANÉS DU CAFÉ.

Le haut prix du café pendant la guerre continentale a donné l’idée à diverses personnes de rechercher quelles seraient les substances qui pourraient remplacer le café.

Nous allons par un tableau chronologique indiquer ce qui a été fait sur ce sujet.

Tableau indiquant quels ont été les succédanés du café et les dates et l’époque auxquelles ces succédanés furent proposés.

1761. — Le café de petit houx, Ruscus aculeatus, fut mis dans le commerce par Dambourney.

1772. — Le café de fèves, de haricots, de semences de rubia-

  1. Le sucre employé pour le sirop doit être pur et sans goût.