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Jeunes 223 l'air pour revenir à ce que, faute d'un terme plus exact, il faut bien appeler le réalisme, même quand il s'agit de ce qu'il y a de plus mystérieux dans la réalité : « Un mot plus ancien et meilleur que réalisme serait « « poésie ». Mais ce mot a été dégradé par des rimeurs « qui se disent poètes comme les peintres s'appellent « artistes: l'un et l'autre sont des titres que seule la « postérité peu conférer, » * Cette remarque de Compton Mackenzie ne s'applique pas seulement à lui-même. Patiemment, sérieusement, sincèrement, l'auteur de Goslings regarde maintenant en lui, autour de lui, et il s'applique à dire en toute franchise ce qu'il voit et sent. On ne jurerait pas que cette franchise n'ait été parfois sollicitée par des exceptions brutales plutôt que par la réalité moyenne. Mais, de cet effort, sont issus deux ou trois livres plus ou moins autobiographiques dont la valeur est au-dessus de leur renom. J. D.. Beresford a commencé moins bruyamment que la plupart de ses contemporains. Il est fort possible qu'il se fasse entendre plus longtemps. C'est un de ces jeunes auteurs qui ne peuvent se contenter d'un seul livre, d'une seule vie. Il procède, lui aussi, par groupes de personnages et d'ouvrages enchaînés. Son œuvre la plus remarquable est une trilogie presque entièrement autobiographique: The Early History oj Jacob Stahl (191 1), A Candidate for Trutk (191a), The Invisible Event {1915). C'est là un monument solide et durable. Comme toutes les autobiographies, celles de J. D. Beresford se laissent difficilement analyser. Cet archi- 1 Early Life o/Sylvia Searitll, édition Conard, i, p. aaS. D3'««dby Google

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