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Le Roman anglais de Notre Temps grandissent dans une atmosphère complexe, et le conflit des tendances opposées qui se disputent la maîtrise dans, le caractère de Michael est spécialement intéressant. Le livre eut un grand retentissement. Mais quel désordre ! quelle surabondance ! quel pêle-mêle dans ces deux volumes ! On dirait que, pour Compton Mackenzie, tout est bon à imprimer. Il ne s'accorde ni la faculté, ni le loisir de faire un choix. Wells a, depuis lors, écrit un roman d'éducation à peu près du même genre : Joan and Peter, où, sur un sujet analogue, il se livre à la même débauche de détails inutiles. Mais, au moins, Wells a des idées. Compton Mackenzie n'expose que des circon- stances et des impressions. Un auteur moins célèbre, Richard Pryce, a, sous le titre de David Penstepken, décrit récemment l'enfance et l'éducation d'un enfant né avant mariage, et il en a fait, avec moins de talent littéraire, mais plus de vérité, plus de choix, un livre à la fois traditionnel et convaincant. La conviction, voilà ce qui manque le plus à Compton Mackenzie. Il ne l'éprouve pas, il ne la provoque pas. Prenez un de ses derniers livres : Tke Early Life and Adventures qf Sylvia Scarlett, comme Camivalet Sinis- ter Street, comme tant d'autres romans contemporains, et notamment ceux de Hugh Walpole, c'est l'histoire d'une jeunesse aventureuse et aussi d'un groupe, car les personnages des romans antérieurs reviennent se mêler à la vie de l'héroïne. Les aventures et les amours suc- cessives de Sylvia, plus abondantes et plus invraisem- blables que dans les romans du dix-huitième siècle, se succèdent dans la première moitié du livre sans qu'on ait la moindre idée de leur effet sur le caractère de l'héroïne- L'enfance à Lille, la fuite en Angleterre avec un père forcé de passer la frontière, l'association avec des escrocs, j a ,tiz B dbvG00gle

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