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s Le Roman anglais de Notre Temps l'aveu, et s'assure jusqu'à la mort de Jeffries l'amer bonheur d'être son amie, non son amante. Modèle d'artiste, elle fut un jour surprise toute nue par celui qu'elle aima, et, possédée par son regard, ne sera plus à personne. La franchise des peintures et des situations, la passion concentrée des principaux personnages, la brièveté rela- tive et dramatique de certains épisodes, faisaient espérer qu'Oliver Onions serait le meilleur interprète de sa géné- ration. Ses dernières productions n'ont pas réalisé cet espoir. On peut craindre que le caractère rude et inachevé de ses premières œuvres soit un témoignage non de puissance, mais d'impuissance, et qu'il ait épuisé la force primitive de son tempérament. Peut-être est-il simplement en train de la renouveler. En tous cas, on lui sait un gré infini de n'être pas, de ne vouloir pas être un bateleur. C'est le reproche auquel s'expose Compton Mackenzie. §iv Compton Mackenzie Un' phénomène curieux se produisait avant la guerre dans l'atmosphère littéraire de l'Angleterre; la généra- tion précédente avait été gâtée. Cinq grands romanciers en étaient issus. Ils avaient prononcé leur message, donné le meilleur d'eux-mêmes. On semblait attendre comme un droit, comme une nécessité, l'avènement d'une autre pléiade. Critiques et amateurs se haussaient sur la pointe des pieds pour distinguer les jeunes arrivants et leur offrir, parfois prématurément, la palme du succès. 1 1 « Je me souviens qu'outi parlât d'autre chose que du n j ; :..«..i > r/ Google

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