Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le Roman anglais de Notre Temps guerre, lesquels n'appartiennent pas à cette étude. Il a, d'ailleurs, fini son évolution, épuisé son influence littéraire. Après avoir commencé par projeter dans un avenir presque indéfini sa vision de l'homme et de l'humanité, — trente millions d'années dans The Time Machine, — il revient après 1904, comme presque tous ses contemporains, à l'étude intérieure de son temps, de ses pareils et de son pays. Telle est la courbe de Wells comme romancier. Il n'a changé ni ses idées, ni la forme (hélas!) de ses ouvrages. Mais il en a constamment rétréci, puis appro- fondi le domaine. Il n'est pas étonnant que M. Wells, après ses excur- sions fructueuses dans l'invraisemblable, soit venu plus tard à la peinture des pauvres et sympathiques échantil- lons d'humanité qu'il nous présente depuis 1905. Il a raconté lui-même sa biographie. Un de ses grands-pères était jardinier à Penshurst, un autre aubergiste à Mid- hurst, son père fut un joueur professionnel de cricket, puis tout petit boutiquier à Bromley. Sa mère, devenue veuve, entra comme gouvernante dans la maison riche où elle avait été jadis femme de chambre. Il fut placé comme apprenti drapier à quinze ans, entra plus tard comme répétiteur dans une mauvaise école, obtint une bourse à l'école des sciences de South Kensington, devint bachelier es sciences, courut le cachet, connut la gène, fit des expériences sentimentales, et se rua dans le journalisme scientifique avec The Time Machine. La vie seigneuriale vue par les domestiques, il l'a dépeinte dans Bealby et Tono-Bungay, ainsi que la droguerie de son père. Le petit drapier, l'employé de commerce, nous le trouvons dans The Wheels of Chance et surtout dans Kipps ; l'étudiant, le maître d'école, j a ,tiz B dbvG00gle

Les