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Le Roman anglais de Notre Temps que l'actualité est à l'éternité. Il avait commencé à dix- sept ans par une ode à la reine Victoria : Ave Imperatrix, publiée à l'occasion d'un attentat. C'est à « l'occasion « de son jubilé qu'il publia The Recessional ». Il n'a rien connu, rien laissé passer à sa portée, sans en extraire « un message ». Après l'Inde et les Anglo-Indiens, il a interviewé d'autres pays, d'autres sociétés, d'autres hommes, — des locomotives, des machines, et jusqu'au serpent de mer, qui lui a fourni l'une de ses plus belles histoires : « celle qui ne sera jamais contée ». Et sans doute, s'il n'était pas un poète, un grand poète, un créateur, un génie, toutes ces interviews prosaïques ou inspirées, parfois un peu forcées, n'auraient pas enchaîné l'attention des hommes. Et sans doute encore, il est vrai qu'une fois conscient de son rôle et de son temps, il a fait exprimer à son œuvre la conception sommaire d'ordre, de discipline, de domination bienfaisante et obtuse, qui était à ce moment l'idéal de sa race. Cela, on l'a dit abondamment, et je l'ai dit moi-même avant quiconque. Mais tout cela n'explique que « le pourquoi >, non le < comment » de son œuvre et de son influence. Il est inutile de ressasser les causalités une fois épuisées, et salutaire de revenir aux modalités. Pour Kipling et Wells, désormais connus chez nous, il est souhaitable (et probable) que la génération prochaine cesse de voir exclusivement en eux des prophètes. Elle se souviendra qu'ils furent avant tout des écrivains, j'entends des journalistes. Il serait plaisant qu'on eût peur de les diminuer en les regardant par cet angle. Comme si Defoe et Swift, et le Pascal des Provinciales, et tout le Voltaire en prose, n'étaient pas, eux aussi, des journalistes! Après être revenu en Angleterre en 1890, il fut j a ,tiz B dbvG00gle

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