Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

Roman anglais depuis trente ans 129 une vue tout aussi large, et peut-être plus exacte, des relations humaines. C'est par ignorance que nous con- fondons et mettons sur le même plan tous les romans anglais. Nous attribuons à tous, les caractères du plus grand nombre, sans nous souvenir que le petit notrïbre des romans anglais égaux aux meilleurs des nôtres, quoique différents, dépasse à lui seul notre production totale. Parmi les bons amuseurs du grand public cultivé, sentimental, traditionnel, M. E. F. Benson s'est fait un nom par la création du type de Dodo, joli moulin à paroles, parente des héroïnes de Gyp, cousine de < Babs » et de « Dolly ». David Biaise est une histoire d'écoliers anglais qui mériterait d'être mieux connue. Il ne faut pas confondre l'auteur avec ses frères: R. H. Benson, mort en 1914, et le poète A. C. Benson, ni avec ce romancier plus sérieux, mais non plus humain, le chanoine catholique £. F. Benson. Jacobs, peintre des marins, Jérôme K. Jérôme, et F. Anstey manient avec art l'humour de Punch. Le David Penstephen de Richard Pryce et The Triumph of Tim de H. A. Vachell ont, avec raison, été publiés en France, et donnent une idée juste du réel talent que leurs auteurs ont déployé dans une foule de volumes. Stanley Weyman, qui n'écrivait plus depuis dix années, vient de renouveler les tours de force qu'il exécute sur les confins de l'histoire et de la littérature. Sir Gilbert Parker exploite avec un succès et un bonheur remarquables l'histoire du Canada. Il y a plus que du talent dans Wken Valmond came to Pontiac (1895). Frankfort Moore a, depuis trente ans, répandu sur les deux mondes ses romans adroits de société. C'est un grand connaisseur et un bon peintre de la vie littéraire anglaise au dix-huitième siècle. The Jessamy Bride j a ,tiz B dbvG00gle

130