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est suffisant pour entraîner la marque du pluriel.

Page 182 :

Voz abus meschans
Rempliroient mes champs
De meschanceté.

M. Marty-Laveaux imprime : mes camps. Le sens en souffre ; la rime du second vers devient insuffisante, et sa répétition calculée dans le troisième n’existe plus.

M. Marty-Laveaux a fait lui-même un petit nombre de corrections plus ou moins heureuses. Page 12 de son édition, il imprime : passé, au lieu de : pessé, qu’on lit dans le texte et dans l’édition Jannet. — Page 17 : resieunier ; texte : resieumer ; J. : resieuner. — Page 93 : ousterent ; texte : cousterent ; J. : housterent. Mais il me semble qu’il a eu tort de s’éloigner du texte et de l’édition dans ce passage de la page 158 (édition J.) : « C’est (dist Gargantua) comme l’eau du Nile en Égypte, si vous croyez Strabo et Pline, lib. vij, chap. iij, advise que c’est de la miche, des habitz et des corps ». Ceci me semble dire clairement que les inondations du Nil, en fécondant les terres, pourvoient aux besoins des habitants ; mais je ne comprends plus lorsque je lis dans l’édition M., suivant la leçon des deux premières éditions originales : « C’est (dist Garagantua) comme l’eau du Nile en Égypte, si vous croyez Strabo et Pline, lib. vij, chap.