pour Rabelais, dont l’orthographe varie systématiquement d’un Livre à l’autre.
Brunet n’avait pas d’opinion bien arrêtée à cet égard. « En donnant une édition de Rabelais, dit-il (Recherches, p. 143), ce qu’il y aurait de mieux à faire, selon nous, serait de choisir un des deux moyens que nous allons proposer et de s’y attacher invariablement. Ainsi donc de deux choses l’une : ou bien on suivrait pour l’orthographe des quatre premiers livres les dernières éditions données sous les yeux de l’auteur, c’est-à-dire celle de Juste, 1542, pour les deux premiers, et celle de Paris, Mich. Fezandat, 1552, pour le troisième et le quatrième ; et pour le cinquième, qui est posthume, une des premières éditions complètes ; ou bien, si l’on voulait éviter le mélange discordant de différentes orthographes dans une même édition, on observerait celle des deux Livres imprimés chez Fezandat en 1552, et on s’y conformerait dans les autres livres, en ayant grand soin d’écrire constamment le même mot de la même manière, chose qui jusqu’ici n’a été, que je sache, bien observée dans aucune édition de ce roman ».
MM. Burgaud des Marets et Rathery ont voulu « éviter le mélange discordant de différentes orthographes » ; mais ils se sont écartés du plan proposé par M. Brunet, et avec raison. En effet, outre que l’orthographe des éditions de Fezandat n’est pas aussi régulière que le supposait l’illustre bibliographe, elle est, par