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dans un coin de sa jupe noué à la ceinture, et partit, en s’avançant vers l’orient.

Elle cheminait depuis une demi-heure environ, sous le couvert du bois, quand son pied trébucha dans un trou, et elle tomba sur les mains. En se relevant, elle remarqua que le trou qui l’avait fait choir était d’une grande profondeur, et que le sol à l’entour portait les traces d’un affaissement général.

Un coup d’œil et une seconde de réflexion suffirent à l’Indienne pour lui apprendre que ces traces étaient celles d’une cache[1] effondrée.

L’effondrement pouvait avoir été produit par les pluies, et la cache pouvait n’être pas vide.

Meneh-Ouiakon eut bien vite enlevé quelques mottes de gazon, et agrandi l’ouverture de façon à y passer son corps.

Elle entra ainsi dans une sorte de caveau, battu comme l’aire d’une grange et tout enduit de glaise, qui le rendait imperméable, mais dont une partie de la voûte était enfoncée.

À l’intérieur, il y avait un taureau de pemmican[2], quelques fusils, des couteaux rouillés et deux barrillets renfermant, l’un du rhum, l’autre du whisky.

Enchantée de sa trouvaille, l’Indienne s’arma de deux

  1. Voir les Nez-Percés.
  2. Voir la Tête-Plate.