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la surface du lac. Ce temple représente un arceau élevé d’une quarantaine de pieds, dont la voûte, d’un mètre d’épaisseur, est supportée aux quatre angles par quatre piliers, qui ont six à huit pieds de diamètre. Elle est excessivement intéressante, mesure une longueur de quinze mètres environ, et donne naissance et vie à plusieurs cèdres fort gros et dont l’un atteint douze pieds de circonférence.

Il est saisissant au possible l’effet produit par ce monarque des forêts, qui, de loin, figure le clocher de la Chapelle.

Quel pays, quelles scènes, quels spectacles grandioses !

Le brave Godailleur s’imaginait faire un rêve, car toutes ces merveilles il ne les avait pas soupçonnées, en effectuant sur la Mouette le trajet du Sault-Sainte-Marie à la pointe Kiouinâ.

La tempête l’avait empêché de les voir.

Aussi restait-il là, devant la Chapelle, les bras ballants, les prunelles hors de leurs orbites et les pieds encore dans l’eau, oubliant, en son extase, de prêter aide à Meneh-Ouiakon.

Les forces de la vaillante Indienne étaient considérablement épuisées. Cependant, aussitôt à terre, elle ra-

    voyageurs anglais, ignorant le français, ont pris gros pour crow, qui signifie corbeau. Ailleurs, sur le lac Huron, ils ont fait, d’un passage appelé les Chenaux, The Snows (les neiges) ! J’en pourrais malheureusement citer bien d’autres !