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yeux à des possibilités qu’elle croyait éloignées, elle disait : « Nous n’envisageons pas l’avenir sous des couleurs trop sombres. À chaque jour suffit sa peine[1] ». La mort inattendue de la comtesse d’Aure, qu’une pneumonie enleva en quelques jours, fondit sur sa fille comme un brusque orage dans un ciel rasséréné. Par une triste coïncidence, elle mourut dans la nuit du 14 octobre (1887), fête de cette Thérèse qui lui devait tant, mais qui lui avait tant donné, par un échange rare, même entre mère et fille. Plus tard, sa douleur, devenue de celles qui s’identifient avec notre être même, lui permettra d’écrire : « J’ai la ferme confiance que ma bien-aimée mère nous protège auprès de la Bonté Infinie qui attend là-haut toutes les âmes et d’abord les âmes d’élite. Grâce à elle, le fardeau ne dépassera jamais

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.