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dont la renommée déjà établie l’intimidait un peu. Une affection réciproque jaillit spontanément entre elles, et pas un nuage n’avait troublé leur intimité constante, quand la mort la rompit après plus de vingt-cinq ans. Depuis 1885, Thérèse Bentzon passa près de M. et Mme Delzant, de reposantes et douces vacances dans ce qu’elle nomme « leur paradis gascon, » cette vieille maison de Parays, parfumée de lavande, dont elle a délicieusement décrit les alentours sauvages et brûlés du soleil, « avec les tours croulantes plantées sur des collines basses, les petites villes fortifiées, sans grand nom dans l’histoire, et cette campagne sans eau, sentant bon le romarin, le fenouil et le serpolet[1]. » De cette Gascogne, elle qui a vu tant de beaux paysages, elle dit être « possédée. » Ce sont des promenades à Lectoure « au

  1. Th. Bentzon, Préface aux Lettres de G. Delzant.