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sonnalités remarquables à qui l’unissait vite une conformité intellectuelle ou morale, resserrée par l’attrait, mêlé d’admiration, qu’elle inspirait. Il en fut ainsi jusqu’à ses derniers jours, où elle disait : « Le bonheur que les événements ne m’ont pas donné, je l’ai trouvé souvent en moi-même et de chères affections m’ont empêchée de compter avec mes chagrins[1] ».

Toutefois, parmi ces amitiés nombreuses, il en est une plus étroitement liée à son souvenir. Elle-même a dit, dans une exquise préface aux Lettres de Gabrielle Delzant, la parenté d’âme et de choix qui l’unit à cette charmante femme, de quinze ans plus jeune qu’elle. À la veille d’épouser M. Delzant, que Mme Bentzon et sa mère connaissaient depuis l’enfance, Mlle de Caritan fut en 1878 présentée à la femme de lettres

  1. Lettre à Mlle de la Vaissière.