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voudrais oublier mon anniversaire, depuis qu’a sonné pour moi la quarantaine. Ce n’est pas le nombre des années qui effraie ma coquetterie. Mais avec la jeunesse, tant de bonnes choses s’en vont : la confiance, la gaieté par exemple, et le contentement de vivre qu’on éprouve sans avoir même beaucoup de raisons pour cela. Aussi, ne m’est-il pas agréable d’entendre tinter l’horloge du Temps. Je sens bien assez sa marche en moi-même[1] ».

Son travail excessif altérait déjà sa santé : « elle avait intellectualisé sa vie au suprême degré, terrible effort pour une femme[2] ». Mais son fils, élevé par elle avec un dévouement intelligent auquel la comtesse d’Aure s’était associée, inaugurait, par de premiers succès, une

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.
  2. Miss Grace King à Mme P. Fliche.