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aimables qualités du romancier et de l’écrivain se trouvaient réunies dans ces récits de la vie moderne. La passion n’en était pas exclue. Loin de là, elle en était l’âme, mais, grâce à la pente naturelle d’un cœur et d’un esprit sains, l’auteur, sans étalage de morale, finissait toujours par la ramener et l’asservir aux vérités et aux lois éternelles. À tant de mérites qui plaidaient pour Mme Bentzon auprès de l’Académie, il faut joindre la fleur d’estime qui s’attache à sa personne. Elle-même a dit : « Rien n’honore autant une femme que la conquête de l’indépendance par le travail. » Aussi vit-elle honorée, entourée de sympathie et de respect. Cela n’ajoute rien au talent, mais n’y gâte rien, que je sache ».

Mme Bentzon qui assistait à la séance, écrit à son amie, que ce passage fut applaudi, « comme si j’avais eu une claque à ma disposition. Je ne me connaissais