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époque individualiste s’est plu à le proclamer, mais pénétrées de l’idée que tout en ce monde, notre bonheur comme le reste, doit être le résultat du sacrifice et de l’effort. Elles savent qu’elles ont une tâche à remplir, des responsabilités vis-à-vis de Dieu et d’autrui. Ce bonheur dont elles ont pu rêver, comme toute âme humaine le rêve ici-bas, sera peut-être la récompense ; il ne doit jamais devenir le but. « Le devoir terne et froid, dénué de prestige comme il l’est presque toujours[1] » ne les effraie pas : c’est le mot d’ordre auquel nulle ne saurait désobéir.

Pourtant ce devoir se fait spécialement âpre et difficile pour elles. Th. Bentzon ne leur trace pas des routes unies. C’est Georgette[2] entre des parents séparés, adorant une mère, qu’elle se refuse à

  1. Un Remords.
  2. Georgette.