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humble et sublime qu’on nomme la bonne volonté[1] ».

Th. Bentzon prend le plus souvent, par une préférence assez naturelle, ses personnages dans son propre milieu social. Cependant elle a emprunté le sujet de plusieurs nouvelles, à la vie paysanne, pour laquelle son enfance passée à la campagne lui avait laissé une grande sympathie. Certaines de ces figures champêtres comptent parmi les plus vivantes qu’elle ait créées. Dans La grande Saulière, elle fait déjà ressortir, en un récit charmant, la paix et la sécurité de l’existence plus rude, mais large et saine, qu’on obtient « en se donnant à la terre consolatrice ». Désirée Turpin est une étude de jeune paysanne fidèle jusqu’à l’immolation, à laquelle les marais brumeux de la côte picarde font un cadre mélancolique. Et Le plat de Taillac met en scène

  1. Un remords.