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tous les triomphes, celui dont l’artiste doit être le plus heureux. Je disais hier à M. Caro, après son cours où j’avais vu un aveugle s’enthousiasmer, se passionner : « Vous êtes récompensé d’avoir fait une belle leçon plus par ce suffrage que par tous nos compliments[1] ».

À cette même amie, intelligence et cœur rares, elle pouvait adresser ces mots : « Le public idéal devant qui je me place la plume à la main, avec l’ardent désir de le satisfaire, a bien souvent votre figure » ; et elle lui confiait, en 1878, année où deux de ses romans[2] parurent à la Revue des Deux-Mondes, montrant, sur les premiers, un progrès soudain et remarquable : « Sans modestie aucune, je vous dirai, sachant vous faire plaisir, que « l’Obstacle » a eu beaucoup de succès. L’approbation de Jules Sandeau qui, sans me connaî-

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.
  2. Un remords. L’obstacle.