délicates aquarelles. Cette faculté descriptive s’accentue dans ses derniers ouvrages dont tout roman disparaît, pour laisser la place aux grands fleuves du Canada, aux steppes de Russie.
Son activité littéraire s’ouvrit de suite une double voie. Elle n’a presque rien conservé de ses publications précédentes : nouvelles, articles, traductions. Mais, elle s’était essayée à la critique et dès la première année (1872) elle donna à la Revue des Deux Mondes, trois études de littérature étrangère.
M. Buloz fut pour elle un maître sévère et la soumit à une rude discipline. Peu de temps avant sa mort, elle racontait avec sa gaîté persistante, à son amie américaine, Miss King, que souvent, après avoir jeté un coup d’œil sur les manuscrits qu’elle lui apportait, il lui enjoignait de tout refaire séance tenante. Le travail, plusieurs fois rejeté, plusieurs fois patiemment recommencé, sur la