Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sans grande fortune qui ne pouvait affirmer son influence en recevant, sauf dans la plus stricte intimité[1] ».

Leur joli salon, très simplement tendu de toile de Jouy, ne prétendait pas au Salon littéraire ; mais la conversation spirituelle, le charme distingué de la mère et de la fille suffisaient à y attirer, outre leurs relations nombreuses de famille et d’amitié, des écrivains français et étrangers, parmi lesquels le philosophe Caro et l’anglais Milsand, l’ami de Browning, eurent le plus d’influence sur la culture intellectuelle de Thérèse Bentzon. « La conférence hebdomadaire de notre ami Caro est courue de plus en plus. Il y a foule ; à peine s’entrevoit-on, d’un bout à l’autre de la salle. Vous aimeriez ces belles leçons, si chrétiennes, si fortes, si attrayantes à la fois, écrit-elle, en 1875, à une amie[2] ».

  1. Lettre biographique à Miss Grace King.
  2. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.