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teurs, figura fréquemment aux sommaires de la Revue, et cela pendant près de trente-cinq ans.

Le Comte d’Aure était mort en 1866, confiant dans l’avenir qu’il avait aidé sa fille adoptive à se préparer. George Sand écrivait à la jeune femme : « Travaillez !… L’ami qui vous aimait tant et vous voit toujours vous en tiendra compte. » Et aux heures inévitables de découragement, elle lui disait avec sagesse : « Surmontez les larmes et la crainte de la destinée. Nous nous la faisons tous à nous-mêmes, la destinée, non pas entièrement ; il y a la part de Dieu qui permet que nous soyons frappés dans nos plus chères affections ; il y a la part du monde et de ses événements, qui ne nous sont pas toujours favorables. Mais il y a aussi notre part, celle de notre volonté et de nos vertus, qui est la plus forte, parce qu’elle conjure et transforme les dispositions du monde autour