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vide de foi, car le talent ne se développe pas dans le vide. Il peut s’y agiter quelque temps, mais il faut qu’il en sorte ou qu’il s’éteigne. » — Elle ne cessa pas, jusqu’à sa mort, d’encourager la jeune femme par sa sympathie, de lui prêter une aide efficace, ne fût-ce, nous dit celle-ci, « qu’en lui donnant plus de confiance en elle-même, en lui inspirant pour toute sa vie deux qualités devenues rares : l’enthousiasme et l’optimisme[1] ».

C’étaient sûrement ces souvenirs reconnaissants, joints à sa générosité naturelle qui, bien des fois par la suite, amenaient Thérèse Bentzon la main spontanément tendue, vers une débutante, venue solliciter d’elle, à son tour, aide et conseils, et qu’elle accueillait, avec son encourageant sourire de bonté, par ces mots sincères : « Dites-moi, que puis-je faire pour vous ?… »

  1. Th. Bentzon : Journal des Débats.