Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les jugeriez, s’ils agissaient sous vos yeux dans la vie réelle… Ne vous laissez pas persuader par l’opinion de certains critiques légers, qu’on n’a pas besoin d’une croyance et d’une opinion à soi pour écrire, et qu’il suffit de réfléchir les faits et les figures comme un miroir. Non, ce n’est pas vrai, le lecteur ne s’attache qu’à l’écrivain qui a une individualité ; qu’elle lui plaise ou qu’elle le choque, il sent qu’il a affaire à une personne et non à un instrument ».

George Sand répudie la théorie de « l’Art pour l’Art ». Elle revient à plusieurs reprises sur ce conseil que « l’auteur doit être la justice et la moralité planant sur son œuvre ». À meilleur droit que la sienne, toute celle de Th. Bentzon peut se réclamer de ce principe que ne devraient jamais oublier ceux qui ambitionnent le terrible pouvoir donné à l’écrivain de susciter le bien ou le