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renouvelée, une correspondance s’établit entre la débutante inexpérimentée et l’auteur de ces romans dont, en condamnant les idées souvent fausses et dangereuses, on ne saurait contester la poésie et le charme. Ces lettres d’une ferme et large écriture à l’encre bleue, Thérèse Bentzon les avait conservées précieusement et elle aimait à les montrer. On y lisait de sages avis comme ceux-ci : « J’ai lu le petit roman, j’y trouve de l’avenir, si vous mettez dans votre esprit beaucoup d’idées et de connaissances diverses, sans cesser d’être vous. Je ne vous dirai jamais : Pensez et voyez comme moi. Je vous dirai : Voyez comme vous même et soyez d’accord avec cette manière de voir, tant que vous la croirez la meilleure. » Elle lui recommande de se former une opinion sur son sujet, et de la conduire avec logique. — « Réfléchissez sur vos personnages et sur la manière dont vous les conseilleriez et