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financières, la quittait la plus grande partie de la journée, et lui permettait peu de relations. Elle employait ses heures trop longues à dévorer, assez au hasard de sa liberté récente, les livres d’une bibliothèque considérable, à tirer à la cible dans le jardin, et à déclamer des vers de Lamartine et d’Hugo à sa petite femme de chambre, emmenée de la Chapelle. De grandes épreuves allaient faire disparaître ces jeux d’enfant et mûrir brusquement les remarquables qualités qui étaient en elle.

Aussitôt après le mariage de sa fille, le comte de Solms était parti pour Saint-Domingue, où l’appelaient des intérêts importants. Il y mourut au bout de quelques mois et la longue liquidation de ses affaires fut désastreuse pour ses héritiers. Accablée par tant de revers, Mme de Solms, encore jeune et toujours très belle, trouva un appui inattendu dans le dévouement du comte d’Aure, qui avait conçu autre-