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et célébré en six semaines, chose plus fréquente alors qu’aujourd’hui. La comtesse de Solms hésita peut-être à livrer si prématurément aux graves devoirs d’une destinée de femme, cette fille charmante, élevée par elle avec tant d’intelligence et de soins. « Mais, écrit Mme Bentzon, le goût que j’ai toujours montré pour le nouveau et l’imprévu, autant qu’une habitude d’obéissance m’aida, je pense, à dire oui. Et sur ce oui, se terminent, bien que je fusse encore qu’une enfant, mes souvenirs d’enfance ».


IV


Thérèse Bentzon disait souvent qu’on recommence plusieurs fois sa vie. Cela est aisé dans la jeunesse ; l’âge mûr n’y parvient qu’au prix d’efforts douloureux. Une carrière de labeur assidu, de succès flatteurs, plus conforme au fond à ses aspirations de jeune fille, de-