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dain de la toilette ! » Mais la vie sérieuse allait commencer avant l’heure pour l’écolière de seize ans, encore en grand tablier et nattes flottantes. Ce fut dans cet équipage que la surprit un jour l’arrivée inopinée de son père, accompagné d’un invité inconnu. Elle en rit avec Johanna et fut grondée par sa mère de son étourderie. Quelque temps après, elle sut que L’invité était un prétendant. Bien que le comte de Solms, retenu à Paris par ses affaires, ne fît à la Chapelle que de brefs séjours, ce père très brillant, très séduisant, était adoré de sa fille qu’il comblait d’éloges et de gâteries. Elle trouva donc tout simple d’accepter le mari qu’il lui proposait : un jeune banquier, M. Alexandre Blanc, qui l’emmènerait vivre à Vienne en Dauphiné. Johanna, habituée aux longues fiançailles des pays du Nord, — celles de sa sœur avaient duré huit ans !… — demeurait effarée, désolée devant ce mariage conclu