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ses cheveux gris, son uniforme rouge, et sa croix du Danebrog, ne frappait pas précisément Thérèse. Mais à force de parler de lui avec Johanna qui connaissait beaucoup mieux son histoire et les souvenirs laissés par son administration bienfaisante aux Antilles, elle le revêtit d’une personnalité glorieuse qui lui donna l’idée d’emprunter son nom pour signer les pages griffonnées infatigablement par ses doigts tachés d’encre, et brûlées après avoir été lues à son admiratrice. Le vieux nom danois, conservé par elle plus tard comme pseudonyme, devait obtenir en France, grâce à cela, une seconde célébrité tout à fait imprévue.

Les deux cousines, inséparables, faisaient mille projets pour ne jamais se quitter. « Tout nous tentait en ce monde, sauf l’existence vide des belles Madames, occupées à rendre ou à recevoir des visites. Et nous avions un égal dé-