Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

brûlé où flambaient souvent l’esprit et la passion des belles œuvres » discuter le roman alors nouveau de Lélia et en déclamer des passages, dont le style harmonieux séduisait déjà Thérèse et gravait dans sa mémoire, sans qu’elle y eût rien compris, le nom de George Sand. Les parents sentirent qu’il était temps de soumettre leurs enfants à une éducation régulière, et une institutrice anglaise, Miss Robertson, que ses élèves appelèrent familièrement Miss Too-too, vint les discipliner, tout en se faisant aimer. Mme Bentzon écrit que la formation de son caractère dut beaucoup à cette remarquable éducatrice. « Ses prédilections justifiées allaient cependant, je m’en apercevais sans en être jalouse, à mon petit frère, plus paresseux que moi, mais d’une gentillesse irrésistible. Or il suffisait de regarder Miss Too-too pour deviner que ses adorateurs n’avaient pas dû être nombreux. »