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par surcroît, elle avait plus d’esprit que souvent ils n’en donnent ».

Le grand désir de sa petite-fille était de lui ressembler et toutes deux, quoique fort différentes, eurent cependant un trait commun : cette « passion de la bonté » qui faisait de Virginie de Vitry la providence des pauvres, tout autour d’elle.

C’est une uniforme et douce enfance qui se déroule, tantôt à Saint-Martin : les parents préférant pour cette fillette excitable le calme de la campagne, tantôt à Paris, où des fenêtres de l’appartement, au boulevard des Italiens, le frère et la sœur voient, en février 1848, avec une curiosité mêlée de frayeur, défiler les bandes des insurgés. Parmi les plus lointains souvenirs de Thérèse, figure une grave maladie qui faillit l’emporter vers cinq ou six ans, suivie d’une convalescence délicieuse durant laquelle les soins et la tendresse de ses parents lui apprirent la