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et de fait ne ressemblaient à personne ». D’abord, le marquis de Vitry avec sa haute taille restée élégante, vrai gentilhomme d’autrefois et ancien chambellan de Charles X, gardant l’insoucieuse bonne humeur qu’il avait apportée à traverser la vie : soit que, pendant la Terreur, à quatorze ans, il gagnât son pain comme prote d’imprimerie, ses parents étant en prison ; soit qu’après des années brillantes, fêtes de la Restauration, chasses à courre dans les forêts du Nivernais, son grand train eût englouti une bonne part de sa grosse fortune ; revers qui le laissait placide en face de l’existence simple et méthodique de sa vieillesse. Quoiqu’il eût vu beaucoup de choses et sût les conter « il cédait toujours la parole à Grand’mère, très vive, spirituelle et loquace. »

Cette grand’mère, dont la ravissante miniature en costume Empire, ornait plus tard le salon de sa petite-fille, Thé-