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rer en cette vieillesse qu’elle atteignait à présent, ce qu’un écrivain religieux[1] appelle éloquemment, non « le déclin », mais au contraire « la vie montante » qui s’élève vers les sommets, jetant à peine un coup d’œil en arrière, regardant toujours en avant, toujours plus haut.

Elle disait encore : « Quant à l’avenir, il est entre les mains de Dieu. Je ne crains donc rien, quoique je me sente bien peu de mérites pour l’heure du grand passage, mais je crois à la vertu de la souffrance acceptée[2] ».

Ni souffrances physiques, ni épreuves morales, n’altéraient sa merveilleuse faculté de travail. L’effort seulement devenait plus grand, la lassitude plus prompte. Cependant Mme Bentzon ne s’interrompait que si une crise l’y forçait, et retrouvait ensuite son intelligence aussi vive,

  1. Mgr Baunard, Le Vieillard.
  2. Lettre à Mme P. Fliche.