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chapelle, son recueillement quasi monastique, sa parfaite tranquillité qui, peu à peu, ont apaisé chez moi le trouble physique et moral du cœur[1] ».

Soudain, en moins de deux ans (1903 — 1904), coup sur coup, la mort s’abattit sur ses amitiés les meilleures, les plus anciennes, lui enlevant entr’autres, Mlle Blaze de Bury et la comtesse de Beaulaincourt, cette amie de sa mère dont elle disait : « C’était une des dernières personnes avec qui je pusse parler du passé. Pour ses quatre-vingt-six ans, j’étais encore jeune ; elle pouvait me gronder, me traiter presqu’en petite fille… Tout cela est fini, et un grand vide s’est creusé dans ma vie[2] ».

Deuils plus profonds encore : elle perdit son frère, le comte de Solms, dont le retour en France, après leur longue

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.
  2. Lettre à Mlle de la Vaissière.