place dans ce paradis de ses premières années.
« Les enfants qui n’ont pas de liens étroits avec la campagne sont à plaindre. Ils ne se doutent pas du plaisir qu’on éprouve à faire partie, pour ainsi dire, d’un coin de terre où l’on a poussé comme une plante au soleil. Tout vous est familier ; les honnêtes physionomies des paysans allant à leur travail, le beuglement des vaches dans les prés, tel gazouillement d’oiseau, tel bruit de sources. Il semble que ces choses tiennent à votre propre vie, que vous êtes en relation de parenté avec le moindre brin d’herbe[1]».
En la lisant, nous voyons le village qui couronne un coteau des bords de la Loire ; nous entendons les cloches de l’église, proche de la maison et dont la haute tour lézardée surveille les jeux des
- ↑ Tous les passages cités dans ce chapitre et le suivant sont extraits des Souvenirs inédits.