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l’on rencontre des femmes délicieuses. »

Plutôt que ces jolies mondaines américaines ou françaises, on voyait, chez Mme Bentzon, des femmes de diverses nationalités, écrivains elles-mêmes ou s’occupant d’œuvres sociales, des hommes distingués dans les lettres, l’art ou la science. Son « jour » était donc fort intéressant. La maîtresse de maison, ayant au plus haut degré le goût des questions générales, savait en parler avec une animation agréable et sans la moindre affectation, car la simplicité demeurait sa note dominante et jamais sa conversation ne se transformait en conférence. Son tact parfait choisissait le sujet d’actualité qui pouvait faire briller ses interlocuteurs et leur procurer le plaisir d’y apporter quelqu’élément nouveau. Sa politesse excessive ne négligeait personne, rapprochant ceux qui pouvaient sympathiser ou même littéralement se comprendre, lorsqu’il s’agissait d’é-